Les Arènes de Lutèce sont avec les thermes de Cluny les seuls vestiges gallo-romains de la capitale parisienne...
Niché dans son petit coin de verdure entre l’université de Jussieu, le Jardin des Plantes et la place de la Contrescarpe, une fois les grilles d’entrée passées, c’est une autre atmosphère, un endroit de quiétude et de paix où se côtoient joueurs de boules, petits enfants, promeneurs silencieux et nombreux étudiants...
Jusqu’en 1860, on savait que quelque part dans le quartier latin, avaient existé les arènes grâce à des écrits fort anciens... C’est le percement de la rue Monge qui va permettre de les mettre au jour. Rapidement recouvertes malgré l’intérêt suscité par cette découverte, leur sauvegarde aurait nécessité trop d’argent et le mouvement était plutôt à la modernisation de la capitale qu’à la restauration de ses vestiges !
Mais redécouvertes en 1883, les arènes sont sauvées grâce à l’acharnement de Victor Hugo et Victor Duruy. On fouille, on cherche, on restaure sous l’oeil curieux des parisiens ! Des objets, des poteries, des bas reliefs, des squelettes, dont un de 2,10 mètres, ainsi que les ruines du demi-amphithéâtre sont mis au jour. Il pouvait accueillir jusqu’à 15.000 personnes quand Paris n’en comptait que 20.000 !
Construit entre le 1er et la fin du 2ème siècle de notre ère, il servit de carrière pour construire l’enceinte destinée à se protéger des invasions barbares, puis utilisé comme nécropole et tout doucement oublié...
On peut encore lire, gravés sur certaines pierres le nom des abonnés ou voir l’emplacement des loges des acteurs ! Tragédies ou spectacles de cirque avec fauves et gladiateurs sont aujourd’hui remplacés par des concerts, des pièces de théâtre donnés dans ce cadre chargé d’histoire...
